Petit poème de huit vers, généralement des octosyllabes.
Le premier, le quatrième et le septième vers sont les mêmes, d'où le nom de la pièce ;
De même, le second vers est repris au huitième.
Le triolet convient à l'expression de pensées gracieuses ou satiriques.
Le triolet, dont on a des exemples dès le XIII° siècle, eut une grande vogue jusqu'à la Renaissance, puis resta à peu près inusité jusqu'à la deuxième moitié du XVII° siècle ; Mais il retrouva à cette époque une certaine faveur, et n'est plus sorti de l'usage depuis lors. Il est généralement composé de huit vers sur deux rimes.
La rime dominée n'apparaît qu'au deuxième, sixième et huitième vers.
Quand il n'y a que sept vers, c'est que le deuxième n'est pas répété à la fin.
Une pièce peut être constituée par un seul triolet ou par une suite de triolets.
Les triolets de Banville.
Monsieur le comte de Tallard
Sait bien le parti qu'il faut prendre :
Il est vaillant comme un César,
Monsieur le comte de Tallard.
Mais s'il est battu par hasard,
S'il faut périr ou bien se rendre,
Monsieur le comte de Tallard
Sait bien le parti qu'il faut prendre.